@ECOLOGIEI

@ECOLOGIEI
2006 création du HUB (VIADEO) *21ème Siècle-'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle!2.0* Think Tank International : + de 3000 membres. *Morgane BRAVO Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... « Euroblogeur »...2002 en France : Candidate (titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16e arrondissement (Sud). Fondatrice *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

lundi 1 décembre 2008

*Le monde cherche un nouvel accord sur le climat...*


***L'absence de l'équipe Obama dans les négociations qui s'ouvrent lundi à Poznan rend leur issue très incertaine.

Avec le lancement de la conférence des Nations unies sur le climat, lundi matin à Poznan (Pologne), débute un incroyable marathon. Si cet événement, qui rassemblera quelque dix mille participants et près de 200 pays, ne dure que quinze jours, il doit permettre de poser les jalons d'un nouvel accord de lutte contre le réchauffement climatique devant aboutir à Copenhague en décembre 2009.

Mais le chemin s'annonce chaotique. Les négociations sur le climat sont menées sur deux rails parallèles. D'un côté se poursuivent les discussions sur la «convention mère» adoptée à Rio en 1992, de l'autre se discutent les suites à donner au protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012. La convention engage les pays, le protocole les contraint, tout au moins pour les plus riches d'entre eux. C'est là qu'intervient la première difficulté, toute diplomatique.

Les États-Unis, qui ont adopté la convention de l'ONU, ont toujours refusé de se soumettre à Kyoto. Depuis son élection, Barack Obama a plusieurs fois annoncé un changement radical d'attitude des États-Unis. «Attendre n'est plus une option, le déni n'est plus une réponse acceptable», a-t-il déclaré récemment. Pour autant, les questions en suspens sont légion : quelle forme va prendre cet engagement ? La nouvelle Administration américaine sera-t-elle en ordre de marche avant la réunion de Copenhague ? À la table des négociations se trouvera toujours la délégation représentant l'Administration Bush. Mais «à Poznan, tous les battements de cils de l'équipe d'Obama, qui viendra comme observateur, seront examinés à la loupe», s'amuse Pierre Radane, l'un des experts français les plus avertis de ces grands-messes.

Poznan va également être l'occasion de poursuivre les discussions sur la meilleure façon de mobiliser des fonds et des technologies pour aider les pays en voie de développement à s'engager davantage. Mais là encore, les difficultés sont multiples.

Les pays industrialisés vont notamment tenter d'exercer une pression plus importante sur des pays comme la Chine et l'Inde, dont les économies se sont considérablement développées depuis 1990 et dont la responsabilité dans la pollution mondiale s'est terriblement accrue (la Chine est aujourd'hui le premier pollueur de la planète). Ce à quoi les deux géants asiatiques répondent invariablement que les Occidentaux ont une responsabilité historique et demandent, en retour, l'aide de ces derniers pour pouvoir s'engager.

«Le politique doit garder le dessus»
Les pays en voie de développement, dont certains pays africains ou le Brésil, vont poser sur la table le dossier de la lutte contre la déforestation (20 % des émissions de gaz à effet de serre), dans laquelle ils se disent prêts à s'engager s'ils sont dédommagés.

Mais Poznan, ce seront aussi des discussions tellement techniques que certains négociateurs européens parmi les plus chevronnés reconnaissent y perdre leur latin. «Le politique doit garder le dessus», explique l'un d'eux. «Il faut qu'à l'issue de Poznan on sache exactement ce que l'on va faire en 2009», précise un autre. Avec, dans l'idéal, une trame de négociation pour Copenhague dès le mois de mars et, encore mieux, le projet d'un seul document pour tous les pays, en lieu et place de la convention et du protocole.

Le défi est de taille. Côté climat, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de s'accroître selon les dernières données officielles, alors qu'il faudrait inverser la tendance dès 2015 (lire ci-dessous). Côté finance, l'ONU évalue à 500 milliards de dollars le coût annuel, d'ici à 2030, de la lutte contre le réchauffement, dans un rapport qui doit être présenté officiellement cette semaine. C'est plus du double de ce qui avait été prévu initialement.

Marielle Court
LE FIGARO
01/12/2008

*Photo : A Poznan, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Yvo de Boer, lundi.

Aucun commentaire: