@ECOLOGIEI

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2006 création du HUB (VIADEO) *21ème Siècle-'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle!2.0* Think Tank International : + de 3000 membres. *Morgane BRAVO Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... « Euroblogeur »...2002 en France : Candidate (titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16e arrondissement (Sud). Fondatrice *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

vendredi 27 février 2009

*Logement : un prêt à taux zéro pour les travaux "verts"...*

***Première mesure concrète dans la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement pour le bâtiment, l'"éco-prêt" à taux zéro sera disponible dès le 1er avril, comme l'ont annoncé Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire et Christine Boutin, responsable du logement, jeudi 26 février.

Ce prêt veut encourager les propriétaires occupants et les bailleurs (les résidences secondaires sont exclues) à engager de lourds travaux pour améliorer la performance énergétique de leurs logements. L'opération a un triple avantage : réduire les émissions de CO2, alléger la facture énergétique des ménages et créer des emplois. La dépense annuelle moyenne de chauffage d'un ménage atteint, selon le ministère, 900 euros, mais 250 euros pour une maison basse consommation et 1 800 euros pour un logement mal isolé.

Pour avoir ce prêt, il faudra engager au moins deux des six actions suivantes : isolation de la toiture, isolation interne ou externe des façades, remplacement des fenêtres, portes d'entrée et portes-fenêtres, installation d'un système de chauffage ou de production d'eau chaude performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation, pilotées par un programmateur) et utilisation d'énergie renouvelable pour l'eau chaude (capteurs solaires).

Les particuliers peuvent emprunter 20 000 euros - et même 30 000 euros s'ils réalisent trois de ces actions -, et les rembourser en trois ou dix ans. Onze banques se sont engagées à distribuer ce prêt, accordé après étude d'un devis rédigé par l'entrepreneur sur un formulaire-type. Ce prêt sera cumulable avec le crédit d'impôt "développement durable", applicable jusqu'en 2010, pour les foyers dont le revenu fiscal de référence est inférieur à 45 000 euros. Les propriétaires pourront prendre conseil gratuitement auprès des Espaces info énergie (0810 060 050, prix d'un appel local).

"EN UNE SEULE FOIS"

"La mesure est simple : il s'agit d'inciter les particuliers à faire des travaux importants en une seule fois, pas au coup par coup, et, dans les copropriétés, à les faire collectivement, des dispositions juridiques devant faciliter la prise de décision", détaille Philippe Pelletier, avocat et ancien président de l'Agence nationale de l'habitat (Anah), à qui M. Borloo a confié le soin de piloter le plan bâtiment.

Le parc social n'est pas oublié. Les organismes HLM s'engagent à rénover, d'ici à 2020, 800 000 logements, et d'abord la tranche des 100 000 les plus énergivores. A raison de 9 000 à 16 000 euros de travaux par logement, une enveloppe de 1,2 milliard d'euros de prêts à taux fixe à 1,9 % distribués par la Caisse des dépôts et puisés sur le Livret A et le Livret développement durable est mise à leur disposition, avec une prime aux 100 000 premiers dossiers déposés.

Jean-Louis Borloo espère que, à compter de 2013, 400 000 rénovations seront réalisées chaque année, permettant au secteur du bâtiment de doubler son chiffre d'affaires, de 9 à 18 voire 22 milliards d'euros par an, et de créer 120 000 emplois en plus des 100 000 existants.

Isabelle Rey-Lefebvre
Le Monde
27.02.09.

jeudi 26 février 2009

*Le développement durable dans les PME : Fiches sectorielles...*

***Sur la base d'une enquête menée auprès de 1 700 entreprises franciliennes de moins de 250 salariés, le CROCIS publie huit études sectorielles permettant de mieux appréhender les enjeux du développement durable dans des secteurs phare pour la région, et d'évaluer leurs avancées ou blocages dans ce processus.

Désormais largement informées sur la thématique du développement durable, les PME franciliennes n'ont toutefois pas encore franchi le pas qui les mènera vers la concrétisation d'un programme d'actions. Il existe des exceptions pour certaines thématiques (l'environnement notamment) ou pour certains secteurs (les PMI de l'agroalimentaire sont par exemple plus avancées), mais il apparaît globalement, à travers cette enquête, que les entreprises doivent encore faire de nombreux efforts pour s'engager sur l'intégralité des domaines liés au développement durable.

Il apparaît globalement que les PME se trouvent à une période charnière de leur développement, entre une prise de conscience désormais aboutie et une volonté d'action souvent difficile à mettre en oeuvre.

Le développement durable des "activités de bureau"
Le développement durable dans les PMI de l'agroalimentaire
Le développement durable dans les PME du commerce de détail
Le développement durable dans les PME du commerce de gros
Le développement durable dans les PME de la construction
Le développement durable dans les PME de l'hôtellerie-restauration
Le développement durable dans les PME de l'imprimerie - édition
Le développement durable dans les PME de transport-logistique

Média Terre
Portail France
par Florent Breuil
25/02/09

mardi 24 février 2009

*Terre! : Le salon du développement durable et des solidarités*


***Pour sa quatrième édition, l'exposition Terre ! se tiendra les 7, 8 et 9 mars 2009 à Lorient.

Une bonne façon de découvrir en famille et de manière ludique la question de l'écologie.

Terre! est un salon ludique, à partager en famille, et qui explique la notion de développement durable au quotidien.

Afin de permettre à tous de mieux comprendre tous les enjeux, des supports divers et variés ont été utilisés pour l'événement avec par exemple des films, dessins animés, BD, conte musical, déambulation poétique, expo photos, mais aussi15 ateliers-débats destinés au grand public comme aux professionnels.

La projection gratuite du film de l’expédition Arctique Tara est prévue au Méga CGR de Lorient le dimanche 8 mars à 19h.


*Parc des expositions du Pays de Lorient à Lanester : conférence inaugurale au Palais des Congrès de Lorient.

Les 7,8 et 9 mars 2009 de 10 à 19 h

Contact et réservation : http://www.salon-terre.fr – 02 97 02 29 62

2€ l’entrée, tarif réduit 1€, gratuit pour les – de 12 ans

***Stockholm et Hambourg : viennent d’être désignées "capitales vertes" de l'Europe par la Commission européenne***

***La capitale suédoise portera ce titre en 2010, la ville allemande en 2011.

Ce nouveau prix vise à encourager l’amélioration de la qualité de la vie urbaine en tenant compte de l'environnement.

A Stockholm, près de 95% des habitants résident à moins de 300 mètres d’un espace vert.

La capitale suédoise a également été récompensée pour son système de purification de l'eau et de réduction du bruit.

Hambourg, quant à elle, s'est distinguée pour sa qualité de l'air, mais aussi pour ses mesures d'économie d'énergies dans les bâtiments publics.

dimanche 22 février 2009

*McDo: des progrès à faire dans le développement durable...*


***Au Salon de l'Agriculture qui débute samedi 21 février, McDonald's dispose d'un stand. Eric Gravier, vice-président chargé des relations extérieures et du développement durable McDonald's France, explique à E24, la présence de McDo au Salon de l'Agriculture et ses velléités en matière de développement durbale.

McDonald's France est présent au Salon de l'Agriculture pour la 9e année consécutive. Quelle est votre poids dans l'agriculture française ?

Eric Gravier: Notre présence au Salon nous permet de nouer des contacts et entretenir nos relations avec les agriculteurs. McDonald's, très bien implanté en France, est un important partenaire de la filière agricole. En 2008, les achats de produits finis alimentaires destinés aux restaurants ont représenté environ 663 millions d’euros en 2008. Près des trois-quarts de ces produits finis proviennent de France.

Dans la filière bovine, nous achetons la moitié de nos produits à la filière française (pièces issues de l'avant du bovin: épaule, collier…). Nous pesons 50% dans cette filière spécifique du steak haché. Le reste vient des Pays-Bas et d'Irlande. Nous avons choisis les abatteurs avec qui nous travaillons pour leur qualité et leur sécurité alimentaire mais nous ne remontons pas jusqu'à l'éleveur car nous n'achetons pas des bêtes entières mais des pièces.

En revanche, nous diversifions nos fournisseurs de volaille pour atténuer les risques d'approvisionnements (grippe aviaire).

Que fait McDonald's France en matière de développement durable ?

A la suite du Grenelle de l'environnement, nous avons décidé de comparer notre cahier des charges à l'aune des objectifs du Grenelle. Nous avons constaté que de gros progrès pouvaient être faits. Nous avons ciblé trois priorités: économiser de l'eau, de l'énergie et réduire et améliorer nos intrants (engrais, alimentation et soins des animaux…). Aussi, nous allons engager avec nos fournisseurs, les coopératives, et des associations de consommateur, un processus de concertation dans les quatre filières principales d'approvisionnement. Au terme de 12 à 18 mois, nous dresserons une liste de solutions réalistes.

Comment concilier développement durable et compétitivité ?

Il y a évidemment un souci économique à respecter. Aujourd'hui, nous ne savons pas où nous allons mettre les pieds. Certaines solutions vont coûter plus chères mais c'est un coût d'amorce. Lorsque nous avons établi la traçabilité des nos viandes, cela a eu un coût mais peu de temps après, c'est devenu une règle d'accès au marché.

Il existe aussi des limites quantitatives. Notamment pour la filière bio. Nous pourrions nous rapprocher des méthodes de production bio mais cette filière est de toute façon trop petite pour répondre à nos besoins. Si nous remplacions toute la farine pour nos petits pains d'hamburger par de la farine bio, cela représenterait deux fois la production française bio.

*FOUNISSEURS
Boeuf: McKey fournit depuis 1988 McDo depuis son usine de Fleury-les-Aubrais (45). C'est une filiale à 100 % de l'américain Keystone Foods. Sur les 45 806 tonnes de steaks produits 53% sont d'origine française.
Poulet: Cargill Food France, filliale de l'américain Cargill (première société privée familiale américaine) travaille depuis 1993 avec McDo. 50,4% de ses produits sont d'origine française. Moy Park (Irelande du Nord) depuis 1995 et Sadia (Brésil), depuis 2005 travaillent avec McDo.
Pommes de terre: McCain, depuis 1985 à Harnes (62) et Matougues (51). 67,3% de la production est d'origine française. Lambweston, depuis 1996, Pays-Bas
Petits pains: East Balt France, depuis 1991, Fleury-Mérogis. Blé 100% origine France
Salades: Crudi (France) depuis 1984, Toreilles (66). 22,2 % origine France. Bonduelle (France), depuis 2003, Villeneuve-d’Ascq

Thibaud Vadjoux
E24
21 février 2009

*Photo: SIPA

*Au Royaume-Uni, le sauvetage des banques passe avant le développement durable...*

***Sur le papier, Gordon Brown est un chevalier du développement durable. Le premier ministre britannique, qui s'est engagé à réduire les émissions de CO2 de 80 % d'ici à 2050 (comparé au niveau de 1990), a souvent répété que la crise financière serait l'occasion d'investir dans les secteurs porteurs de croissance "verte". Lord Nicholas Stern, qui a rédigé en 2006, pour le gouvernement, un rapport sur le changement climatique, avait d'ailleurs chiffré à quelque 10 milliards de livres (11,28 milliards d'euros) l'investissement public qui devait être fait en Grande-Bretagne dans les projets écologiques.

M. Brown aurait-il tout oublié, ou presque, de ce travail ? Il a surtout considéré que l'urgence, après la faillite le 15 septembre 2008 de Lehman Brothers, le joyau de Wall Street, était de sauver le système bancaire britannique : 37 milliards de livres (41,7 milliards d'euros) ont été injectés dans Royal Bank of Scotland, Halifax Bank of Scotland et Lloyds TSB. Les mois précédents, le gouvernement avait déjà dépensé 26 milliards de livres pour nationaliser Northern Rock et 42 milliards de livres pour voler au secours de Bradford & Bingley. Au total, 105 milliards de livres (118,4 milliards d'euros) d'argent public ont été dédiés aux banques. Sans compter les multiples garanties mises en place par le Trésor pour tenter de rouvrir le robinet du crédit.

La seconde urgence de M. Brown était de limiter les effets d'une récession annoncée comme violente. Le premier ministre a fait le choix de soutenir la consommation, avec un plan de relance de quelque 20 milliards de livres, soit près de 1,3 % du produit intérieur brut (PIB). La mesure phare du dispositif a été la baisse au 1er décembre de la TVA de 17,5 % à 15 %, qui prendra fin le 1er janvier 2010, et coûtera au total 12,5 milliards de livres (14 milliards d'euros). Il a aussi promis le lancement de grands travaux, où l'environnement fait figure de parent pauvre.

En dépit de l'opposition de plusieurs membres de son cabinet, dont celle d'Ed Miliband, ministre de l'énergie et du réchauffement climatique, M. Brown a même décidé de construire une troisième piste et un sixième terminal à l'aéroport d'Heathrow. Un projet privé de 9 milliards de livres qui devrait donner du travail à 65 000 personnes d'ici à 2020. "Un Heathrow étendu deviendra le plus gros émetteur de CO2 en Grande-Bretagne", s'insurge Greenpeace. De même, la préparation des JO 2012 ne semble pas très verte, même si elle ne devrait pas augmenter la pollution.

L'INTENTION "VERTE" DEMEURE

"La crise financière était une opportunité pour investir des milliards de livres dans une économie "low carbon", regrette-t-on chez Greenpeace. Pour l'heure, rien ne montre qu'elle ait été saisie." Le prince Charles, très engagé contre le réchauffement climatique, avait créé la surprise, le 25 novembre 2008, en prononçant un discours devant les journalistes étrangers à Londres qui critiquait l'action gouvernementale en faveur du climat, insuffisante selon lui.

L'annonce faite le 12 février ne devrait pas le faire changer d'avis, même si celle-ci se veut "verte". Les ménages britanniques bénéficieront d'une aide s'ils empruntent de l'argent pour isoler leur maison ou passer à des énergies moins polluantes. Le projet gouvernemental ne semble pas encore ficelé : son coût n'a pas été dévoilé et on ne sait pas encore qui paiera pour les prêts bonifiés (les groupes énergétiques ou l'Etat ?), mais l'intention est là.

Londres Correspondante
Virginie Malingre
Le Monde
22.02.09.

samedi 14 février 2009

*Québec récupérera les résidus alimentaires...*

***La Ville de Québec poursuivra son projet pilote de collecte des résidus alimentaires mais avec des sacs biocompostables.
Rejoignant 3800 ménages et une centaine de commerces, ce projet a été lancé en octobre 2007. Plusieurs craignaient sa mise au rencart. Le projet sera toutefois poursuvi au cours de l'année, a annoncé Raymond Dion, membre du comité exécutif et responsable de l'environnement à la Ville de Québec.

Selon Raymond Dion, le projet actuel «donnera l'occasion de vérifier le tonnage recueilli en fonction des saisons, de mesurer la persistance des participants dans la durée et de cibler la bonne option de valorisation des résidus. Que les gens se rassurent, la réponse est bonne jusqu'à maintenant», a-t-il dit, tel que rapporté dans la dernière édition du journal Québec Hebdo. Raymond Dion prévoit le déploiement de la collecte des résidus alimentaires à l'ensemble du territoire de la ville d'ici 2010-2011.

Les sacs, utilisés comme doublures à l'intérieur de bacs verts de récupération, devront être faits de plastique compostable. Ils devront être certifiés par le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) et arborer la marque de conformité «compostable».

Le projet a cours dans les arrondissements de Beauport, de La Cité, des Rivières, de Limoilou et de Sainte-Foy-Sillery. Étendue à la grandeur de la ville de Québec, cette méthode de récupération permettrait de valoriser 75 000 tonnes de matières putrescibles, signale Le Soleil du 30 janvier, ajoutant que «Québec arrive au dernier rang des 27 régions urbaines au pays en matière de compostage».

Pour sa part, la ville voisine de Lévis prévoit lancer au printemps 2010 son propre programme de cueillette des résidus alimentaires. Les résidus des produits alimentaires de Lévis représentent 8000 tonnes de matières recyclables, soit 15 à 20% des matières enfouies au site de Saint-Lambert-de-Lauzon, a dit le président de la commission consultative de l'environnement à Lévis, Guy Dumoulin,

La Presse Canadienne
4 février 2009

jeudi 12 février 2009

*Mieux qu’en Californie, la France pose le plus grand toit solaire au monde*

***C’est à Perpignan, sur le toit des immenses entrepôts de Saint Charles International, première plateforme de logistique de fruits et légumes d’Europe, que vont être installés pour 9 MW de panneaux solaires, un projet de 56 millions d’euros, qui sera le plus vaste au monde pour l’instant.

Ce gigantesque toit solaire instalée dans l’un des zones les plus ensoleillée d’Europe fournira l’équivalent de 10% de la consommation d’électricité de la ville de Perpignan. Le fruit visible de la décision du gouvernement français de subventionner les toits solaires des entreprises, une pratique qui se développe déjà à toute vitesse dans de nombreux pays et notamment aux Etats-Unis..

Même la Californie est largement distancée : l’un des rares projets de toits solaires plus ambitieux est celui de la compagnie d’électricité californienne Southern California Edison, qui planifie 300 MW mais sur une série de toits solaires en réseau, dont pour l’instant un seul, de 2 MW, a été mis en place.

Le projet de Perpignan est mené par le développeur français de projets solaires Akuo Energy (53% du projet), la Caisse des Dépôts (22%), l’installateur de panneaux photovoltaïques Solaire France (20%, en partenariat avec Enfinity Management) et le groupe Saint Charles International (5%).

Les toits de l’entrepôt seront recouverts de 95 000 tuiles solaires, un chantier de 30 mois avec une mise en service progressive de la centrale solaire à partir de début 2010. Les entrepôts de Saint Charles International, qui brasse 1,35 million de tonnes de fruits et légumes par an avec un chiffre d’affaires de 1,6 milliard, s’étendent sur 150.000 m2, l’équivalent de 15 hypermarchés

De quoi doper le solaire photovoltaïque installé en France, qui atteignait 175 MW fin 2008. La France reste encore en retard considérable sur ses voisins allemands et espagnols qui ont installés chacun plus de 3 GW de panneaux solaires.

Greenunivers
12 février 2009

*Les salariés oubliés dans les politiques de développement durable*

***Impliquer les salariés dans la stratégie de développement durable ? Les entreprises ne s’en soucient guère, du moins si l’on en croît leurs rapports développement durable 2008*, selon la seconde étude de Novethic, le centre de recherche de la Caisse des Dépôts, qui a épluché les les rapports DD des entreprises du CAC 40 pour y évaluer la place accordée à ma mobilisation des salariés.

Si 32 entreprises affichent bien des feuilles de route sur ce sujet, 17 d’entre elles ne font référence à aucun objectif précis de sensibilisation ou de formation de leur personnel dans leurs priorités de l’année. Seules un quart mentionnent la nécessité de faire comprendre aux salariés les enjeux stratégiques environnementaux et sociaux.

Et parmi celles qui évoquent des programmes, ce sont pour la plupart des actions de sensibilisation. Les actions visant à lancer une véritable dynamique sont rares et seules 11 entreprises mènent des démarches participatives (challenges, appels à initiatives…).

Quant à l’intégration du développement durable dans les systèmes de rémunération des managers, elle est quasi inexistante.

Parmi les actions évoquées, près de la moitié des groupes citent des actions portant sur des comportements plus respectueux de l’environnement : éco-gestes, éco-conduite…

Novéthic classe en tête des plus vertueuses ST Microelectronics et Danone, qui disent accorder une importance « stratégique » à la mobilisation de leurs troupes. Le sujet est apparaît comme « central » pour cinq autres groupes : Bouygues, L’Oréal, PPR, Carrefour et France Télécom.

En queue de peloton, huit entreprises ne citent pas ce sujet dans leur rapport DD (ce qui ne veut pas d’ailleurs pas dire qu’elles ne font rien): Vallourec, Lafarge, Air Liquide, Unibail, Schneider Electric, Lagardère, Michelin et Essilor.

Depuis l’entrée en application de la loi NRE en 2002, les grandes entreprises cotées doivent communiquer sur leur politique de développement durable. La plupart le font dans un rapport séparé, mais le niveau d’informations reste assez hétérogène.

Selon une autre étude publiée en octobre 2008 par le cabinet Deloitte, les données figurant dans les rapports développement durable sont rarement vérifiés par un œil extérieur : moins d’une entreprise du SBF 120 sur trois fait vérifier ses indicateurs.

GreenUnivers

mercredi 11 février 2009

***L'Europe met aux enchères des programmes environnementaux...***

***C'est une première dans le petit monde de l'aide publique au développement.

Le 13 mars prochain, la Commission européenne prendra les allures d'une salle des ventes pour mettre aux enchères les projets environnementaux que, faute de crédits, elle ne peut soutenir. Les acquéreurs pourront être des fondations, d'autres agences de développement, des collectivités locales, etc. En décembre 2007, la Commission avait lancé un appel à projets spécialisés dans "l'environnement, la gestion des ressources naturelles et l'énergie".

Elle avait reçu plus de mille propositions pour un total de 1,5 milliard d'euros, soit beaucoup trop par rapport aux 60 millions dont dispose EuropeAid (http://ec.europa.eu/europeaid), l'agence européenne dédiée à l'aide au développement.

Son directeur Koos Richelle a donc décidé de proposer aux donateurs potentiels "100 projets de qualité" ayant passé tous les tests de sélection des experts européens. La gestion communautaire des forêts au Pérou, la biodiversité à Madagascar, la lutte contre la désertification en Afghanistan figurent, entre autres, au catalogue.

Laurance CARAMEL

LE MONDE
11.02.09

lundi 9 février 2009

*Jan Dusík: l’administration Obama prendra une part active dans les discussions sur le climat*

***L’équipe du président Barack Obama se rend clairement compte de l’importance du sommet sur le climat de l’ONU qui se déroulera en décembre à Copenhague.

« J’ai constaté un changement univoque de la position des États-Unis concernant les discussions portant sur un nouvel accord climatique. L’équipe du président Barack Obama se rend compte l’importance du sommet sur le climat de l’ONU qui se déroulera en décembre à Copenhague », a indiqué Jan Dusík, le premier adjoint au ministre de l’Environnement et envoyé spécial de la présidence tchèque pour le climat, après la rencontre tenue hier à la Maison Blanche avec Carol Browner, le conseiller du président des États-Unis pour l’Énergie et le Changement climatique.

« Carol Browner est consciente de l’urgence des discussions et de l’importance de la position des États-Unis. Son équipe est prête à collaborer de manière active à la préparation du sommet à Copenhague », ajoute Jan Dusík. « Il est évident que ce fait ne reste pas sans conséquences intérieures au sein des États-Unis. L’administration d’Obama a toutefois déjà entrepris les premières démarches » a indiqué Dusík en précisant que Carol Browner a déjà été nommée conseiller du président pour l’Énergie et le Changement climatique et coordinateur des activités climatiques du nouveau gouvernement américain. Le ministre des Affaires étrangères, Hillary Clinton, a quant à elle nommé l’envoyé spécial de l’administration américaine pour le climat, Todd Stern, et le président Obama a entrepris les premières démarches pour faciliter l’adoption d’une législation nationale stricte régulant les émissions automobiles.

« Le gouvernement américain s’efforce de coordonner de manière optimale les activités de protection du climat et celles de lutte contre la récession économique », affirme Jan Dusík. Selon Carol Browner le président américain considère en outre d’entreprendre un voyage en Europe pour participer à la réunion consacrée au changement climatique. Sont également en cours de préparation d’autres discussions entre l’UE et les États-Unis au niveau de la « Troïka », lors desquelles l’Union européenne sera représentée par la République tchèque, la présidence suédoise prochaine et la Commission européenne.
M. Dusík a invité Carol Browner en tant qu‘invité spécial à la réunion informelle des ministres chargés de l’Environnement tenue à la mi-avril à Prague.

Jan Dusík s’est également réuni hier avec les hauts représentants de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA). « Il y a une grande volonté de coopération », a-t-il constaté à l’issue des discussions. « L’EPA s’efforcera activement d’interconnecter le marché du carbone aux niveaux national et international, ce qui est essentiel pour le futur financement des mesures de protection du climat et de protection des personnes face aux effets du changement climatique », a déclaré Dusík.

L’adjoint au ministre M. Dusík s’est également entretenu hier avec le candidat conservateur à la présidence et sénateur important de ce parti, John McCain. « John McCain est un grand homme politique qui s’est beaucoup engagé de manière concrète au Congrès américain pour la protection de l’environnement », a-t-il apprécié le travail du sénateur.

La visite de M. Dusík aux États-Unis se poursuit aujourd’hui entre autres par une rencontre avec le ministre américain de l’Énergie, Steven Chu. Un briefing de presse est prévu au ministère de l’Énergie (1000 Independence Avenue, Washington, D.C.) pour 15h heure locale (21h heure d’Europe centrale).

samedi 7 février 2009

*Le Salon SITL Temps Réel 2009*

***Les émissions de CO2 par les transports routiers de marchandises :

Organisé le 26 mars 2009 dans le cadre su salon international des solutions logistiques, ce « rendez-vous du SOeS » sera l’occasion de faire le point sur la connaissance statistique sur les émissions de CO2 par les transports routiers de marchandises.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Programme_cle04c5fc-2.pdf

*SITL Temps Réel offre à l’ensemble de la communauté nationale et internationale des acteurs du transport de marchandises et des services logistiques, un accès unique à l’ensemble des produits et services innovants dédiés à l’approvisionnement, la distribution, et la supply chain de demain.

SITL Temps Réel est LE lieu pour obtenir l’information la plus pertinente sur la composition et l’évolution des marchés et développer son réseau. Elle permet de disposer de tous les atouts nécessaires pour gagner en compétitivité et en performance aussi bien sur des aspects stratégiques qu’opérationnels.

SITL Temps Réel relie le monde de la logistique.

*Les chiffres clés de la SITL :

500 exposants

27 000 m² d’exposition

Une fréquentation de 25 800 professionnels

56 pays représentés

70 partenaires media

250 journalistes

Plus de 30 conférences

***Demande de badge :

http://www.sitl.eu/site/FR/Visiter/Demande_de_badge,I1477.htm?KM_Session=c41678704f81a023bbb17f6e16bb77c0

***Le projet de stratégie nationale de développement durable 2009-2012***

***En prolongement des engagements du Grenelle de l’Environnement, processus de concertation et mobilisation sans précédents de la société française, la stratégie nationale de développement durable est élaborée par l’Etat en association avec les collectivités territoriales, les représentants des milieux économiques et des salariés, ainsi que les représentants de la société civile, notamment les associations et organisations non gouvernementales de protection de l’environnement. Son objectif est d’offrir un cadre de référence et d’orientation pour l’ensemble
des acteurs privés et publics, en cohérence avec la stratégie des instances européennes et avec les engagements internationaux de la France.

*Lien ci-dessous :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Le_Point_Sur_projet_SNDD_2009-2012_cle5c1e32.pdf

vendredi 6 février 2009

*Taxe carbone: cibler la consommation d'énergie plutôt que le travail...*

***Taxer non plus le travail ou la production, mais la consommation d'énergies polluantes qui, pour certaines comme le pétrole, sont de toutes façons en voie d'épuisement: l'idée d'une "taxe carbone" a ressurgi jeudi soir dans les propos du chef de l'Etat.

Annonçant la suppression programmée de la taxe professionnelle en 2010, Nicolas Sarkozy a évoqué pour la remplacer "des possibilités autour de la taxe carbone notamment".

"Une possibilité parmi d'autres", a nuancé vendredi la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Chantal Jouanno, qui a défendu la "justice du principe": "on a actuellement un système fiscal profondément choquant qui pèse sur le travail et sur les investissements et la production des entreprises. Le principe est de taxer ce qui pollue et à l'inverse de moins taxer le travail et les investissements", a-t-elle expliqué sur LCI.

Portée lors du Grenelle de l'environnement par Nicolas Hulot et le collège d'experts de sa fondation, la taxe carbone - baptisée "contribution climat-énergie" - s'appliquerait à tous les produits en fonction de leur contenu en CO2 (dioxyde de carbone, principal responsable du réchauffement climatique), notamment aux carburants fossiles (pétrole, gaz, charbon).

En faisant payer la pollution et les émissions de CO2 - sans augmenter la fiscalité globale - on espère induire progressivement un changement de comportement de la société, de nouveaux modes de consommation et de production "propres".

Glissée sous la nappe lors des tables rondes du Grenelle fin 2007, l'idée de la contribution climat-énergie a connu sa traversée du désert, mais régulièrement refait surface: elle fera ainsi l'objet dès mars d'une conférence d'experts chargée d'étudier sa faisabilité, "sans altérer le pouvoir d'achat des ménages ni attenter à la compétitivité des entreprises" a insisté Mme Jouanno.

Ils remettront leurs conclusions au Premier ministre dans les six mois.

"Sur la base d'une tonne de CO2 à 32 euros - et en exonérant les secteurs déjà soumis aux quotas européens de CO2 - la taxe carbone rapporterait 8 milliards par an - 3 mds des ménages (taxés sur leur consommation directe et indirect d'énergies polluantes) et 5 mds des entreprises", indique Alain Grandjean, économiste de la fondation Nicolas Hulot et l'un des experts de la taxe carbone en France.

"Pour les entreprises, il fallait trouver une contrepartie, le président nous dit aujourd'hui que ce sera la suppression de la taxe professionnelle (chiffrée par Bercy à 8 mds d'euros précisément); pour les ménages, ce serait le versement immédiat d'une allocation climat universelle".

"En s'exprimant ainsi, le président Sarkozy accélère le processus" se réjouit l'économiste. "Et il le fait en réglant par avance l'un des problèmes épineux, qui était celui de la contrepartie pour les entreprises".

AFP
6 février 2009

*Un secteur en croissance soutenue...*

***Les Etats-Unis sont devenus, en 2008, la première "puissance éolienne" du monde, devant l'Allemagne, selon le Global Wind Energy Council (GWEC). Les capacités mondiales ont progressé de 29 % en 2008, soit une croissance plus importante qu'au cours de la décennie écoulée. La progression est particulièrement soutenue en Asie, avec près du tiers des nouvelles capacités installées.

La Chine a doublé les siennes et voit là un secteur-clé de son développement durant la crise. La puissance installée du parc éolien français s'est accrue de 950 MW en 2008, soit une progression de 37 % par rapport à 2007.

Il y a une demande énorme et croissante pour l'éolien, non émetteur de CO2, qui peut être installé rapidement et pratiquement partout dans le monde, note Steve Sawyer, le secrétaire général du GWEC. L'éolien est la seule technologie de production d'électricité qui pourra contribuer à la nécessaire réduction des émissions de CO2 durant la période critique d'ici à 2020."

L'éolien aurait permis d'éviter le rejet de 158 millions de tonnes de gaz carbonique en 2008. Ce secteur est un énorme marché : l'installation de turbines a représenté 36,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Il est aussi créateur d'emplois, puisque plus de 400 000 personnes y travaillent. "Elles se compteront en millions dans un proche avenir", assure le GWEC.

Jean-Michel Bezat
Le Monde
06.02.09

mercredi 4 février 2009

***Création du Conseil Economique du Développement Durable***

***Le Conseil économique pour le développement durable aura pour mission première d’éclairer, d’un point de vue économique, l’élaboration des politiques du ministère en lui permettant de s’appuyer sur les meilleures références scientifiques, les méthodes d’évaluation et les instruments d’intervention publique les plus récents.

Le ministère de l’environnement a annoncé la création du Conseil économique pour le développement durable, avec « la croissance verte au cœur de ses travaux. » Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable a en effet annoncé ce mardi la création du « Conseil économique pour le développement durable ».

Jean-Louis Borloo a déclaré qu’il attendait « du Conseil Economique du Développement Durable qu’il permette à la France de poser les fondements d’une « nouvelle croissance écologique ».

J’ai choisi de mobiliser les meilleurs experts pour identifier au plus vite toutes les opportunités liées à la croissance verte dans des domaines aussi variés que la lutte contre les dérèglements climatiques, l’érosion de la biodiversité, le développement des infrastructures de transport ou l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments ».

mardi 3 février 2009

*"Il n'y a pas de contradiction entre les objectifs financiers et la performance de l'investissement durable à moyen ou long terme"*

***Pour passer à un modèle de développement durable, les entreprises ont besoin du marché financier. Sur quels arguments les investisseurs privés se décident-ils à rejoindre l'économie verte ?

La première motivation est la conviction, ou la prise de conscience, de l'urgence de participer à des investissements socialement responsables (ISR) avec une exigence de performances financières au moins équivalentes au reste du marché. Une seconde catégorie d'investisseurs est motivée par la recherche d'opportunités financières, comme certains le furent par Internet dans les années 1990.

Depuis dix ans, ces placements bénéficient en Europe d'une progression annuelle à deux chiffres. En 2007, le marché, en hausse de 100 % sur deux ans, représentait 511,7 milliards d'euros, dont 28,5 milliards en France. Même si la crise financière a affecté les valorisations de ces investissements, les résultats sur dix ans confirment qu'il n'y a pas de contradiction entre les objectifs financiers et la performance de l'investissement durable à moyen ou long terme.

Mais la crise frappe l'économie verte plus que le reste. Depuis juillet 2008, les actions du secteur de l'énergie solaire ont chuté de plus de 60 %. Les arguments pour convaincre les investisseurs changent-ils dans un tel contexte ?

Le solaire est très volatil, car il suit l'évolution du cours du baril du pétrole. A partir de 40 dollars le baril, les investisseurs peuvent jouer l'efficacité énergétique. Mais ce n'est qu'à partir de 80 dollars le baril que le solaire et l'éolien sont compétitifs par rapport aux énergies fossiles. Les investisseurs se sont donc désengagés au fur et à mesure de la chute du pétrole. Et la baisse pourrait se poursuivre. Ce qui signifie qu'un Green New Deal ne va pas forcément doper les valeurs solaires à court terme. En revanche, une reprise des investissements est attendue à moyen terme. Le marché du durable continue de se consolider. En période de crise, les investisseurs n'abandonnent pas l'économie verte, mais se replient sur des valeurs défensives, comme la biomasse (valorisation des déchets).
Quel est l'avantage compétitif d'un placement vert ?

La visibilité sur le long terme. L'analyse long terme permet de mieux anticiper les "business models" des secteurs et des entreprises, de mieux contrôler la qualité du management. Et enfin de mieux analyser les risques financiers d'un point de vue social et environnemental. La crise a valorisé les sujets de la finance durable, comme les questions de gouvernance et d'environnement. A ma connaissance, il n'y a d'ailleurs pas eu de fonds Madoff ni de subprimes dans les fonds ISR.
Avec quels produits financiers peut-on investir dans le durable ?

Historiquement, on a commencé par le marché des actions, car les premiers investisseurs étaient des militants. En tant qu'actionnaires, ils faisaient valoir leurs positions en Assemblée générale. A cause de la crise financière, les investisseurs se réfugient dans l'obligataire, mais les actions restent majoritaires. Depuis cinq ans, le marché, qui s'adresse aux particuliers et aux institutionnels, a élargi sa palette aux obligations, aux matières premières (commodities), aux titres non cotés (private equity), il pourrait même proposer de la dette souveraine sur le financement des Green New Deals.

Jean-Philippe Desmartin, responsable de la recherche ISR à la société de Bourse Oddo Securities

Propos recueillis par Anne Rodier
Le Monde
03.02.09.

lundi 2 février 2009

*Nicolas Sarkozy veut faire des EPR la vitrine du savoir-faire nucléaire français*

***En annonçant la construction à Penly (Seine-Maritime) du deuxième EPR français, le réacteur de troisième génération (Le Monde du 31 janvier), Nicolas Sarkozy n'a pas seulement confirmé la relance de l'énergie nucléaire en France : à tous les pays qui veulent lancer ou relancer l'atome civil, le chef de l'Etat a signifié que la France faisait confiance à sa propre technologie. Et qu'elle entend rester à la pointe de cette filière énergétique qui renaît lentement après vingt ans d'hibernation.

La décision de M. Sarkozy intervient, en effet, quelques jours après l'annonce de la rupture par l'allemand Siemens du pacte d'actionnaires qui le liait depuis 2001 à Areva NP, la filiale d'Areva fabriquant l'îlot nucléaire des centrales. Aux yeux du président de la République, il n'est pas de meilleur argument de vente, pour un pays, que d'expérimenter ses propres équipements - ce que l'Allemagne ne peut plus faire puisqu'elle a prévu d'arrêter son dernier réacteur en 2020.

Le chef de l'Etat a confié la construction et l'exploitation de cet EPR à EDF, qui construit déjà celui de Flamanville (Manche). Le groupe d'électricité devra réaliser cette centrale, "dans le cadre d'une société de projet dont il aura la majorité", mais à laquelle "GDF Suez sera associé". L'Elysée a aussi précisé que d'"autres partenaires" pourront "partager l'investissement et l'approvisionnement électrique".

EDF, qui exploite seul les 58 réacteurs français, perd peu à peu son monopole. "Dans la perspective du développement ultérieur de la filière, l'Etat reconnaît la volonté de GDF Suez d'assumer la maîtrise d'ouvrage et l'exploitation de l'EPR suivant", a indiqué M. Sarkozy. Le groupe italien Enel devrait être aussi intéressé. L'accord signé en 2007 avec EDF, qui donne à Enel 12,5 % de l'EPR de Flamanville (investissement et vente d'électricité), prévoit qu'il peut prendre une participation dans cinq autres EPR d'ici à 2023.

GDF Suez était candidat, en partenariat avec Total, à la construction du réacteur de Penly. "Nous en avons la capacité, affirme son PDG, Gérard Mestrallet. L'important, c'est que le gouvernement ait consacré l'idée qu'il y a, en France, deux acteurs nucléaires de classe mondiale, EDF et GDF Suez, et qu'ils devaient s'associer."

COLÈRE DES ÉCOLOGISTES

Il rappelle qu'à travers les sociétés belges Tractebel et Electrabel, GDF Suez a une longue expérience de la construction et de l'exploitation de centrales nucléaires, même s'il n'a pas la taille d'EDF. Le taux de disponibilité des sept réacteurs belges, ajoute M. Mestrallet, est parmi le meilleur du monde. Loin devant celui des centrales d'EDF. GDF Suez n'entend pas être un supplétif d'EDF.

A écouter les dirigeants d'EDF, il était inimaginable que ce deuxième EPR leur échappe. Pour le PDG du numéro 1 mondial du secteur, il est en outre justifié. "Entre 1990 et 2005, on n'a pas investi. Il n'y a plus de surcapacités en France et il faut construire de nouvelles centrales pour assurer notre sécurité d'approvisionnement, souligne Pierre Gadonneix. La consommation de base va augmenter et il y a place pour un EPR tous les deux à trois ans." La relance du nucléaire dans le monde ne fait aucun doute pour lui comme pour M. Mestrallet, malgré une crise économique qui risque de refroidir l'enthousiasme des investisseurs.

Pour les écologistes, la décision d'un deuxième EPR "tourne le dos" à l'esprit du Grenelle de l'environnement, même si M. Sarkozy en avait exclu d'emblée le nucléaire. "Cette relance, décidée sans concertation, sans transparence, sans évaluation des besoins, a un seul objectif : satisfaire quelques lobbies proches du pouvoir, comme Areva, EDF ou GDF Suez, dénonce Greenpeace France. C'est le signe qu'en France, on privilégie la consommation tous azimuts, et non l'efficacité énergétique." L'EPR souffrira toujours, selon l'association, de nombreux défauts : il crée moins d'emplois que les énergies vertes, il coûte cher (4 milliards d'euros) et il produira des déchets hautement radioactifs.

Jean-Michel Bezat
Le Monde
03.02.09.

*L’UE doit utiliser le budget non dépensé pour promouvoir l’énergie propre et la large bande*


***La Commission européenne propose d'attribuer 5 milliards d’euros du budget européen non dépensé pour soutenir des projets intégrant la technologie de charbon propre, des parcs éoliens offshore et le déploiement de connections Internet à large bande dans les zones rurales.

Un total de 3,5 milliards d’euros des crédits non dépensés de l'UE seront consacrés aux projets d’énergie propre et 1 milliard d’euros à l’Internet à large bande. Ce sont les projets dévoilés par la Commission européenne, mercredi 28 janvier. 500 millions d’euros supplémentaires sont destinés à répondre aux nouveaux défis de l’agriculture, comme le changement climatique, l’énergie renouvelable, la gestion de l’eau et la restructuration du secteur laitier.

L’énergie et les réseaux à large bande sont tous deux cruciaux pour l’avenir de l’économie européenne, a expliqué la Commission dans une déclaration.

La proposition va désormais être soumise aux Etats membres pour accord. La présidence tchèque prévoit de l’examiner au Conseil Affaires générales des 23 et 24 janvier.

Justifiant le choix des projets de la Commission, l'un de ses porte-paroles a déclaré que la priorité avait été donnée aux objectifs stratégiques de l’UE. Le stade d’avancement des projets a été le second critère.

Stockage du carbone et éoliennes offshore

Les projets visant à stocker sous terre le CO2 émis par les centrales électriques (captage et stockage du carbone, ou CSC ; lire le Dossier d’EurActiv.fr) se sont taillés la part du lion de la proposition de l’exécutif européen, se voyant accorder une enveloppe financière de 1,25 milliards d’euros.

L’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne, l’Espagne (avec le Portugal) et le Royaume-Uni recevront chacun 250 millions d’euros pour l’application de technologies naissantes aux centrales au charbon, très polluantes.

L’énergie éolienne offshore a également été soutenue. 150 millions d’euros ont été octroyés aux projets de trois groupes de pays : le Danemark, la Suède, l’Allemagne et la Pologne ; le Royaume-Uni et les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Irlande et le Danemark ; l’Allemagne et la Pologne.

Internet à large bande dans les zones rurales

Un milliard d’euros est dédié aux projets visant à déployer la large bande dans les zones rurales (EurActiv.com 27/11/08). Au total, 30 % de la population rurale de l’UE n’a pas accès à Internet, mais la situation diffère d’un pays à un autre, selon la Commission. Un graphique, publié avec la communication, montre que les zones rurales de Bulgarie et de Roumanie ne sont pas couvertes.

Les Etats membres de l’UE auront la responsabilité de solliciter des fonds, et les montants seront alloués selon la clé de distribution actuelle du Fonds européen agricole pour le développement rural. Les régions les plus pauvres bénéficieront d’un financement plus important.

Déception pour Nabucco et les interconnecteurs gaziers

En dépit de la récente crise gazière, les sommes destinées aux «interconnecteurs gaziers » censés améliorer la résistance européenne de l’UE en situation de crise sont assez modestes, avec un total à peine supérieur à 1 million d’euros.

En outre, la Bulgarie et la Slovaquie, pays les plus sévèrement touchés par la crise, ont seulement reçu de modestes montants : la Bulgarie obtient 20 millions d’euros pour l’interconnexion d’Haskovo-Commotini avec la Grèce ; et la Slovaquie obtient 25 millions d’euros pour l’interconnexion de Velky Krtis-Ballasaqyarmat avec la Hongrie.
250 millions ont été alloués au projet européen de gazoduc, Nabucco. Toutefois, ce montant ne représente en fait qu’un instrument de partage des risques visant à effectuer les emprunts bancaires dans de meilleures conditions que celles offertes par le marché, a confié à EurActiv le porte-parole de la Commission, Johannes Laitenberger.

Les Etats membres perplexes

Reste toutefois à savoir si les Etats membres approuveront la réallocation des fonds. Un diplomate italien a déclaré que la proposition de la Commission le laissait perplexe, notamment parce qu’elle ne reflétait pas les décisions prises au Conseil européen de décembre.

L’Italie s’inquiète du fait que les budgets de l’agriculture soient désormais déplacés vers d’autres secteurs, indiquant que le bénéfice était marginal pour l’Italie, à l’exception des 100 millions d’euros pour une interconnexion gazière avec la Grèce.
Un diplomate français remet en question l’utilisation de projets à long terme alors que l’Europe a besoin de décisions à court terme pour relancer son économie. Il a déclaré qu’il s’agissait plus d’un financement de la sécurité énergétique que d’un plan de relance et que selon lui, il s’agissait donc de projets à long terme.

Les autres Etats membres ont déjà déclaré qu’ils préféreraient dépenser le budget restant pour des projets d’infrastructure de transport.

POSITIONS:

Le ministre hongrois de l’Energie, Csaba Molnár, a salué la décision de la Commission d’accorder des fonds au gazoduc Nabucco. Il s’agit d’une décision très importante qui peut faire avancer le projet Nabucco, a-t-il indiqué, ajoutant que ce n'était pas uniquement un succès pour les pays partenaires de Nabucco, mais également pour son pays. Il a souligné que la Hongrie était le premier pays à avoir proposé que les partenaires ne considèrent pas l’exécution de ce gazoduc uniquement du point de vue commercial, mais également comme un programme commun en matière de sécurité européenne.

Il a également salué le fait que la Commission ait proposé près de 1,5 milliards d’euros pour d’autres projets énergétiques, comme celui des réseaux électriques et énergétiques européens interconnectés. Il a annoncé qu’un projet de gazoduc entre la Hongrie et la Roumanie, dont les travaux n’ont pas encore commencé, s’est vu octroyer une aide financière de 30 millions d’euros, alors que le gazoduc entre la Hongrie et la Slovaquie recevrait des subventions à hauteur de 25 millions d’euros.

M. Molnár a souligné le fait que les prochaines étapes du projet Nabucco, à savoir conclure des accords entre les pays, auront lieu en juillet au plus tard.

L’Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA) a applaudi l’initiative de la Commission. L’industrie éolienne se satisfait que la Commission reconnaisse que l’énergie éolienne offshore est une source d’énergie stratégique que l’UE doit développer, a indiqué Christian Kjaer, directeur général de l’EWEA. On a toujours su que l’énergie éolienne offshore allait être une source intéressante, productive et fiable, mais ces nouvelles ressources pourraient désormais aider l’industrie à réaliser plus tôt son potentiel ambitieux, a-t-il ajouté.

Claude Turmes, eurodéputé vert luxembourgeois et porte-parole de l’Energie, a qualifié la proposition de financement des projets énergétiques d’inadéquate et de déséquilibrée. Le paquet de 3,5 milliards d’euros est divisé entre un montant gonflé de 3 milliards pour le charbon et le gaz et un maigre montant de 500 millions pour l’énergie éolienne, a-t-il fait remarquer. Cela représente un cadeau inespéré de la part de M. Barroso pour des technologies auxquelles il faudrait renoncer, au lieu d’effectuer l’engagement à l’égard de l’énergie propre et des économies d’énergie dont l’Europe a fortement besoin.

Dans une déclaration, le groupe environnemental Greenpeace a indiqué que le plan représente une autre opportunité manquée. Selon l’association, les investissements dans les technologies de captage de CO2 pourraient perpétuer le système énergétique dépassé de l’UE et la dépendance européenne aux carburants fossiles. Le charbon propre est une promesse vide et est loin de devenir une technologie viable. Par opposition, les énergies renouvelables et les technologies d’efficacité énergétique sont disponibles et fonctionnent aujourd’hui, prêtes à créer des emplois pour des millions de personnes, a indiqué Frauke Thies, militant dans le domaine de la politique énergétique de l’UE auprès de Greenpeace.

Hans Van der Loo, chef du bureau de liaison bruxellois de Shell, a salué le plan, indiquant qu’il s’agit d’une bonne nouvelle et d’un signe positif selon lesquels les dirigeants européens font bon usage de la crise économique et investissent dans des projets à long terme. « Ce n’est pas un coût, mais un investissement pour les générations futures », a déclaré Van der Loo à EurActiv. Il critique ceux pour qui la technologie de captage et de stockage du carbone (CSC) n’aurait pas du figurer dans le plan de la Commission et qui sont d’avis que l’Europe devrait plutôt investir dans les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique. Selon lui, ce n’est pas exclusif, un avenir durable sans CSC n’est simplement pas possible.

CONTEXTE:

En décembre, les chefs d’Etat et de gouvernement ont accepté un paquet de relance fiscale d’environ 1,5 % du PIB de l’UE, soit 200 milliards d’euros. Le paquet a été adopté sur la base d’une proposition de la Commission européenne présentée en novembre (EurActiv.com 27/11/08).

Pour compléter le plan de relance, la Commission a également proposé de réallouer des fonds européens non dépensés destinés à l’agriculture pour soutenir les infrastructures d’énergie et l’Internet à large bande (EurActiv.com 11/12/08).

Conformément à la proposition, des sommes de la ligne budgétaire 2 du budget européen (préservation et gestion des ressources naturelles, y compris les paiements directs pour soutenir le secteur agricole) pourraient être réallouées à la ligne budgétaire 1A (compétitivité, croissance et emploi).

EurActiv

dimanche 1 février 2009

*Lancement de la réalisation d’une deuxième centrale nucléaire de type EPR en France*

*** Le Président de la République confirme le lancement de la réalisation d’une deuxième centrale nucléaire de type EPR en France.

L’Etat valide le projet d’EDF de réaliser cette centrale sur le site de Penly, en Seine-Maritime. EDF réalisera cet équipement dans le cadre d’une société de projet dont il aura la majorité. GDF SUEZ sera associé à ce projet. D’autres partenaires désireux de partager l’investissement et l’approvisionnement électrique seront invités à y participer. EDF déposera dans les prochaines semaines un dossier sur ce grand projet à la commission nationale du débat public, en vue de commencer la construction en 2012 et de raccorder la centrale au réseau en 2017.

Dans la perspective du développement ultérieur de la filière, l’Etat reconnaît la volonté de GDF SUEZ d’assumer la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation de l’EPR suivant.

*Philippe Desbrosses vous invite ce lundi 2 Février à la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay, Loir-et-Cher...*

***Chers Amis (ies) ,

Je vous lance un APPEL POUR VENIR EN NOMBRE ME SOUTENIR CE LUNDI 2
Février à la Ferme de Sainte-Marthe à Millançay, Loir-et-Cher
Rendez-vous à MIDI pour pique-niquer, nous partagerons nos panies,
et nous préparons le vin chaud, le pain et le café bios.

Venez vivre avec moi cette journée importante où mon entreprise est
saisie et mise en vente par le conglomérat agro-industriel LIGEA-
AGRALYS, suite à un artefact juridique concernant un programme
européen inachevé.

N.B. Il y aura d’autres victimes des pratiques de cette coopérative
qui viendront témoigner.

Nous manifesterons avec dignité, dans le calme et la bonne humeur
en accrochant un petit cœur rouge en carton à nos vêtements pour nous
reconnaître entre amis. Des artistes et des personnalités de toutes
tendances nous accompagneront.
La réalisatrice Coline SERREAU sera présente avec sa troupe de
chanteurs et de comédiens.

Nous lancerons à cette occasion une pétition de soutien avec un
collectif d’associations et plusieurs grandes O.N.G.

Le but est d’éviter que la plus importante coopérative agricole de
France anéantisse mon entreprise, pionnière depuis plus de 30 ans en
Agriculture Biologique, et détruise les emplois des 24 salariés qui
y travaillent, tout en ruinant ma famille.

Je vous remercie de votre aide!

Philippe DESBROSSES.

Pour s'y rendre :
http://www.intelligenceverte.org/Plan-Acces.asp