@ECOLOGIEI

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2006 création du HUB (VIADEO) *21ème Siècle-'ECOLOGIE & INNOVATION': DEVELOPPEMENT DURABLE DU XXIe siècle!2.0* Think Tank International : + de 3000 membres. *Morgane BRAVO Avocat de formation, études & expérience Diplomatique, Sciences Politiques... « Euroblogeur »...2002 en France : Candidate (titulaire) aux élections Législatives, dans la 14ème Circonscription de Paris. 16e arrondissement (Sud). Fondatrice *Morgane BRAVO, from Paris, France. She's graduate Lawyer and have a Master’s degree in Diplomacy & Political Science...Diplomatic experience.

mardi 8 décembre 2009

***Copenhague : un projet de texte danois crispe les pays en développement...***


***Un projet de texte du Danemark, qui préside la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague, a semé le trouble, mardi 8 décembre, au deuxième jour des négociations. Les ONG jugent que ce "brouillon" laisse de côté les demandes des pays en développement tandis que mardi soir, un représentant du G77 (coalition de cent trente pays en développement) a estimé que le texte "menaçait" le succès des négociations. Ce document ne constitue à ce stade qu'une piste pour un nouvel accord contre le réchauffement. Il circulait depuis près de deux semaines dans différentes délégations, et a tourné, ce mardi, dans les couloirs de la conférence.

La présidence danoise avait mis en garde à l'ouverture du sommet contre toute surinterprétation d'un texte en particulier, tout en revendiquant la nécessité de tester des idées auprès de différents pays. "Nous menons des consultations depuis des mois, c'est notre boulot", a expliqué lundi, à l'ouverture des travaux, Connie Hedegaard, qui préside le sommet. "Il y a de très nombreux textes qui circulent, mais le texte qui pourrait finalement être accepté ici, ce sera pour plus tard. Et personne ne peut l'avoir vu parce qu'il n'existe pas", ajoutait-elle.

KYOTO OUBLIÉ ?

Le document ne fait à aucun moment référence au protocole de Kyoto, seul instrument juridique existant de lutte contre l'effet de serre, qui engage les pays industrialisés jusqu'en 2012. "Ce texte semble encore plus américain que si les Américains l'avaient rédigé eux-mêmes", a souligné un observateur – les Etats-Unis sont le seul pays développé à n'avoir pas ratifié Kyoto. Pour les pays en développement, il n'est pas admissible de tourner le dos à ce traité et de risquer ainsi que les plus riches en profitent pour s'évader de toute contrainte légale internationale.

Le texte danois reprend l'ambition largement partagée de limiter le réchauffement à + 2 °C et, pour y parvenir, vise une réduction de moitié des émissions mondiales d'ici 2050 par rapport à 1990, ou de 58 % par rapport à leur niveau de 2005. Les pays développés assumant collectivement une baisse de 80 % de leurs émissions.

FLOU SUR L'AIDE AUX PAYS EN DÉVELOPPEMENT

Il ne propose pas d'objectif chiffré à moyen terme (2020) pour y parvenir, laissant un blanc sur ce point. Mais il recommande un "pic" pour les émissions des pays en développement – lui aussi laissé en blanc – au-delà duquel celles-ci devront commencer à baisser. Or la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud s'y sont collectivement et fermement opposés lors d'une réunion à Pékin, fin novembre.

Quant au financement de la lutte contre l'effet de serre et à l'aide à l'adaptation des pays en développement, point dur des négociations, le document suggère une aide immédiate de 10 milliards de dollars par an jusqu'en 2012 pour les plus vulnérables, mais indique seulement que des "ressources financières substantiellement augmentées seront nécessaires".

"GRAVE VIOLATION"

Ce texte constitue "une grave violation qui menace le succès du processus de négociation de Copenhague", selon Lumumba Stanislas Dia Ping, le chef de la délégation soudanaise, dont le pays préside actuellement le G77. "Les membres du G77 ne quitteront pas les négociations à ce stade, a-t-il toutefois prévenu. Nous ne pouvons nous permettre un échec à Copenhague."

Les ONG ont elles aussi dénoncé le document et les "méthodes" danoises. "Les tactiques de négociations en coulisse sous la présidence danoise se sont centrées sur la volonté de complaire aux pays riches et puissants, plutôt que de servir la majorité des Etats qui réclament une solution équitable et ambitieuse", estime Kim Carstensen, du WWF. Pour Antonio Hill, d'Oxfam, "les Danois ont désormais la responsabilité d'éclaircir la situation".

LE MONDE
08.12.09

***A SUIVRE...***

Bien à vous,

Morgane BRAVO

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